Chaque année, des milliers de bébés sont victimes de mort soudaine et inattendue. Malheureusement, seulement 20% des cas ont une origine connue. Les autres 80% sont inexplicables même après une autopsie approfondie et sont connus sous le nom du syndrome de mort subite du nourrisson ou SMSN.
Qu’est ce que le syndrome de mort subit du nourrisson ou SMSN?
Comme son nom l’indique, le SMSN est une mort brutale et inattendue du bébé qui semble en bonne santé. C’est un phénomène inexplicable qui survient le plus souvent pendant le sommeil du bébé, et touche majoritairement les bébés âgés de 2 à 4 mois. Cependant, bien qu’on ne connaisse pas les causes de ce syndrome, on connaît les facteurs de risque pouvant le favoriser. Ce qui veut dire qu’on peut limiter la survenue de ce syndrome. Comme il survient le plus souvent pendant le sommeil du bébé, le meilleur moyen de réduire le risque de SMSN est de créer un environnement de sommeil sécuritaire pour le bébé.
Comment prévenir le syndrome de mort subit du nourrisson ou SMSN?
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Faire toujours dormir le bébé sur le dos :
Jusqu’à l’âge de un an, il est recommandé de toujours faire dormir le bébé sur le dos. Faire dormir le bébé sur le ventre ou sur le côté augmente le risque du syndrome de mort subit du nourrisson. Cependant, certains bébés se sentent beaucoup plus à l’aise quand ils dorment sur le ventre, et résistent aussitôt lorsqu’on les place sur le dos. Bien que la position du ventre en comparaison avec celui du dos permet au bébé de dormir beaucoup plus, d’être moins sensible aux bruits et de faire moins de mouvements, ce qui arrangerait même la maman, tous ces avantages sont soupçonnés de mettre le nourrisson à un risque plus élevé du SMSN.
Si votre bébé résiste ou pleure quand vous le placez sur le dos pour dormir, emmaillotez-le dans une couverture ou un tissu puis placez le sur le dos. L’emmaillotage imite l’expérience du bébé dans le ventre de sa mère, ce qui lui permet de se sentir plus confortable et protégé. Il est important de noter que la position du dos n’est nécessaire que lorsque le bébé est entrain de dormir. S’il est éveillé, vous pouvez le placer sur le ventre ou sur le côté. De plus, quand le bébé est capable de se retourner tout seul des deux côtés (ce qui arrive le plus souvent à l’âge de 5 mois), nul besoin de le retourner s’il change de position. Mais cela n’exclut pas le fait que vous devez toujours continuer à le faire dormir sur le dos jusqu’à l’âge de 1 an afin de limiter le risque de MSN.
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Éviter les matelas et surfaces moelleux lors du couchage:
Le bébé doit être placé sur une surface ferme et plate qui est bien ajustée recouvert d’un drap bien tendu. Les matelas moelleux, les fauteuils, les oreillers, les divans, ou toute autre surface molle ou sur laquelle le bébé pourrait se coincer dans une crevasse ou glisser ne sont pas sécuritaires et doivent être évités. La raison est que les surfaces molles se déforment facilement. Si par oublie vous placez votre bébé sur le ventre ou s’il se retourne accidentellement pour adopter la position du ventre, la surface peut se déformer, enfoncer son visage et couvrir ses voies respiratoires. N’ayant pas suffisamment d’oxygène pour respirer, le bébé peut s’étouffer et être victime d’une mort subite.
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Eviter de partager le même lit que le bébé:
Il est recommandé que le bébé dorme dans la même pièce que la maman. En plus de faciliter l’allaitement et d’éviter les allers retour de chambre en chambre, partager la même pièce que votre bébé vous permet de répondre rapidement en cas de problème. Cependant, partager la même pièce ne veut pas dire partager le même lit. De nombreuses mamans partagent le même lit que leur bébé parce qu’elles trouvent que c’est plus pratique d’allaiter, ça réduit les déplacements, et permet de développer une relation mère-enfant unique et sécurisante. Bien que cela ait des avantages, partager le même lit que votre bébé le place à un risque élevé de mort subit. Une mauvaise position de vous, ou de votre partenaire pendant le sommeil ou encore une couverture mal positionnée pourrait étouffer ou étrangler le bébé.
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Éviter de mettre tout objet dans le lit du bébé:
L’environnement de sommeil du bébé doit être vide. Votre bébé doit dormir seul dans son matelas ferme et plat couvert d’un drap bien tendu et rien de plus. Les coussins, couvertures, les peluches, les jouets, les oreiller ou encore les bordures de protection ne sont pas sécurisant et sont à éviter. Le bébé pourrait se retrouver sous ou contre l’un se ses objets et avoir du mal à respirer. Si vous avez peur que votre bébé n’ait froid, emmaillotez-le ou revêtez-le d’une gigoteuse plutôt que d’utiliser une couverture qui pourrait boucher ses voies respiratoires.
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Eviter de surchauffer le bébé :
Selon une étude canadienne publiée en 2015 dans le Environmental Health Perspectives, des températures élevées augmenteraient le risque du syndrome de mort subite du nourrisson. Ce syndrome est beaucoup plus fréquent en hiver mais aussi pendant la saison pluvieuse à cause de la fraîcheur qui pousse la maman à mettre des couvertures ou des vêtements supplémentaires sur le bébé pour le tenir au chaud. A force donc de trop protéger le bébé contre le froid, elle finit par le surchauffer. Ce qui peut entraîner une hyperthermie et augmenter les risques de SMSN. Dans certaines cultures aussi, le nourrisson doit être habillé chaudement même s’il fait chaud. Selon ces cultures, la chaleur aide le bébé à grossir et prendre du poids. Ces pratiques sont non seulement sans fondement scientifique, mais surtout exposent le bébé à un risque élevé du syndrome de mort subite du nourrisson.
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Évitez de boire de l’alcool, de fumer ou de prendre des drogues pendant la grossesse ou l’allaitement
La nicotine est très néfaste pour la santé de la maman mais aussi celle du bébé. En plus d’être néfaste, elle est aussi associée à un risque élevé du syndrome de mort subit du nourrisson. Fumer donc pendant la grossesse ou à proximité du bébé augmente le risque du SMSN. Par conséquent le bébé doit être placé dans un environnement sans fumée et loin de tout fumeur. La consommation d’alcool et de la drogue par la maman augmente aussi le risque de mort subite du nourrisson et doivent être évités. De plus, une maman droguée ou ivre est moins susceptible de se réveiller si le bébé à besoin d’aide ou en cas de problème.
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Allaiter au minimum pendant deux mois ou plus
En plus d’être l’aliment idéal pour bébé, l’allaitement maternel est aussi associé à un faible risque de MSN. Les recherches ont prouvé que les bébés nourris uniquement au biberon seraient plus exposés au syndrome de mort subite que les bébés allaité au sein.
En 2017, le Journal officiel de l’Académie américaine de pédiatrie a publié une étude sur la durée d’allaitement et le risque du syndrome de mort subit du nourrisson. Cette étude portait sur l’analyse des donnés de recherche de plusieurs pays et concernait au total 2267 cas de mort subite et 6837 nourrissons témoins en bonne santé. Les résultats de cette recherche ont montré que plus la période d’allaitement au sein est longue, plus le risque de SMSN est réduit. Par contre une durée d’allaitement de moins de 2 mois ne protège pas vraiment le bébé contre le SMSN. Il faudrait donc au minimum 2 mois d’allaitement au sein pour qu’on parle d’effet protecteur du lait maternel contre le SMSN.
Chose étonnante, la recherche a également montré que l’allaitement exclusif ( au sein uniquement) n’à pas plus d’avantage que l’allaitement partiel (sein + biberon) en ce qui concerne la protection du bébé contre le SMSN. Une bonne nouvelle pour les mamans qui, pour des raisons personnelles ou de santé ne peuvent pas allaiter exclusivement leur bébé.
Voilà mes adorables mamans! Vous êtes maintenant en mesure de créer un environnement de sommeil sécuritaire pour votre bébé. Pratiquer ces bons réflexes lors du couchage du bébé vous aidera à limiter le risque du syndrome de mort subite pour votre bébé. Si vous avez des questions n’oubliez pas de les laisser en commentaire. Et si vous voulez plus d’articles concernant le bébé, continuer votre lecture sur: Comment savoir si bébé tète suffisamment? ou les erreurs à éviter pendant l’allaitement
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